lundi 21 septembre 2009

Mes HABITS POUR L'HIVER

D'où CA vient, je ne sais pas, en tout cas, j'adore ces descriptions que publie MIdi Libre, des tenues portées par les toreros. Je m'y raccroche comme ON triture un confetti avant de regagner sa chambre.

Corrida d'ouverture des Vendanges : Padilla (absinthe d'Afrique du Nord et or), Barrera (mer de Corée et or), Savalli (catafalque de la basilique Saint Denis et or).
Deuxième corrida de la feria : Perez (flamant de l'étang de la Bardouine et or), El Juli (nuit sur le Palacio real de Madrid et or), Castella (cape de « brega » et or).
Troisième corrida des Vendanges : Espla (sel de cobalt et or), Ponce (gardiane de taureau et or), Aparicio (bitume et noir).
Quatrième corrida de la feria : Tejala (soir d'été dans les jardins du Retiro et or), Talavante (jambon cuit au torchon et or), Pinar (fauteuil d'orchestre de l'Olympia et or).
Cinquième corrida des Vendanges : Morante de La Puebla (bouteille de Perrier et noir), Castella (sable des plages du Débarquement et or).
Corrida de clôture des Vendages : Bautista (marron de l'Ardèche méridionale et or), Perera (ciel sur Rome au petit matin et or), Luque (extincteur et or).

Dernier vestige, tout ce qu'il reste de concret d'une feria, for les souvenirs, fin de saison, terme de temporada :
l'ingratitude avec Padilla qui remplace au pied levé sans bouger une oreille ; l'excellence de Castella, sa suprématie et tous les mots sollicités pour exprimer la magnificence de cet individu exceptionnel ne pourront jamais atteindre le niveau de qualité auquel il circule, aucune description n'égalisera la hauteur de ce qu'il réalise, produit, crée. Rien ne peut dire, personne ne traduira. C'est fait. Il fallait voir, après pour sentir c'était facile. Quel frisson !
Il y a eu aussi l'erreur de Savalli à qui Loré conseille de rester où il est, mais c'est entre les cornes et qui se fait prendre ; la soirée écourtée pour être frais à la course du lendemain matin ; l'impasse sur les pétasses de sortie, mais j'ai déjà tellement donné. Combas dit : « A la feria de Nîmes les spermatozoïdes courent plus vite que les toros. » C'est dire. C'est dit ;
le bracelet de métal reçu avec croix camarguaises que je ne peux détacher sans me rappeler les manipulations prémonitoires de Manacha avec sa montre avant de faire l'amour comme l'hôtesse du Grand Hotel Bayonne m'avait offert celui aux armes d'Euskadi en constatant ma  collection quotidienne raccord avec mes vêtements ; la délicatesse, la délicatesse de Ponce toujours recommencée ; l'escroquerie de Morante ; le tutorial magistral du Juli ; 3 coupes aux placiers qui font réparer ni une ni deux mon banc cassé depuis Pentecôte ; les canards achetés avant le départ que j'abandonne au retour sans les avoir lus ; le petit chat Liou qui relaie en culpabilité l'absence de la mienne depuis un an, dimanche, et me condamne à mon grand dam à accepter qu'ON peut aimer encore ; la fraternité de Ber' ; la confiance accrue de Co' ; le seau à champagne débouché par mon voisin de barrera plutôt que 5 flûtes aussi chères pour ses amis et 75 €uros. C'est tj autant la crise, Denise !
Le plaisir du patron de Plaza à discuter avec moi devant son fief du 421 ; la fuite de Véro' pour le week-end au lieu de ns retrouver encore au parc avant que son mari ne s'impatiente de son retard ; la vodka double dose sans que j'ai rien demandé que me sert l'un et la demi ensuite parce que j'ai appelé le mauvais serveur de la Calle Chamaco ; les gens qui commentent dans les gradins derrière moi et m'en apprennent rapidement plus par leur expérience que toutes les théories d'autres critiques ; les bodegas introuvables cette fois-ci ; le churos cramé, dont ne connaissait mm pas le nom, l'Arabe qui en vendait dans sa seule pâtisserie de ramadan où j'ai qd mm pu en trouver ; les antis-taurins et leur banderole aussi ridicule que les places qu'ils ont dû donc acheter pour entrer dans l'arène et qui me font définitivement croire qu'ils ont si peu souffert pour ne pas supporter une corrida. Parce que si CA les choque, ils n'ont pas fini d'être traumatisés par la vie et se pisser dessus ;
+ mon éclat de rire qd une tafiole abonnée leur gueule d'aller se faire enculer ; le drap de lin enfin étrenné dans la ville où je l'ai acheté à ma dernière visite, linge de saison qu'il reste encore à baptiser de cyprine ; les textos en réponse à mon message de rentrée : la seule qui me plaisent en dehors de la pénétration au moins vaginale, si ce n'est anale ou buccale, l'escale à la maison à l'heure où ils sont dans leur cage. Maryse en risée qui ignore qu'il y a des ferias en septembre...
La conversation renouée pendant près d'une (1) heure au point de devoir l'interrompre pour me préparer au paseo, avec Emma_ppel qui me téléphone enfin, non plus subit l'inverse et me rassure ainsi, lui confiant que je respire du coup aussi mieux que je ne veux pas l'étouffer. Nous n'avons donc rien perdu pour attendre, juste reculer pour mieux continuer ;

mon sommeil sur la banquette à l'extérieur parmi des pins du jardin où j'ai peut-être chopé ce rhume qui ne va plus tarder à pointer le bout de sa goutte au nez en attendant que mes hôtes renviennent ; l'album de Lavoine en boucle sur Deezer pour être sûr de vouloir l'acheter en remontant et faire office de bande musicale de mon séjour, habitude prise avec celui de Dutronc lors de mon premier retour à Nîmes que celui que j'assimilerai bientôt à mon frère apprécia déjà, première complicité, prémices d'indice qui me condamne à mon grand dam à accepter qu'ON peut aimer encore ; ce texte torché à l'arrache dans le TGV qui me ramène à la casA de départ, que je peaufine, chiadé pour qu'il ressemble à quelque chose et sur lequel je m'attarde en espérant trouver un moyen d'y rester, m'y sauver, au sens propre et au figuré ; la vieille de mon bijou de portable acheté à Béziers que je retrouve sur le Courbet, toujours aussi obèse et maternelle qui déplore ces mises-à-mort dorénavant difficiles, alors qu'avant elles étaient foudroyantes, celles de Paquirri notamment et je ne sais qui. Il faut que je cherche sur lui : CA fait deux fois qu'ON me le cite, celui-ci ;
le rassemblement de 13h30 devant le palais de justice (?) auquel participent mes amis (?), parce que la vie continue, la leur en tout cas, que je sois ici ou à Paris, la mm si possible, qu'ils sont ainsi, disponibles et rebelles. C'est tj moi qui part en souffrant. Je ne peux m'en prendre qu'à moi après tout, après CA ;

le parmesan d'origine dont ils m'offrent un morceau tellement plus précieux que n'importe quel cadeau pourri où j'essaie que le geste compte vraiment. Comment remercier au niveau ? Témoigner de l'émotion ? Refaire Castella, là ;
tout ce que j'ai oublié sans rien rogner à cette félicité qui m'habite, renier cette fidélité pour ce midi chéri qui me nourrit ; l'expo hypnotique et pourtant si glauque de Joëlle Mariou dont j'affiche, pourtant dans mon bureau, la reproduction d'une des oeuvres qui sert de couverture pour son catalogue, la seule que j'apprécie autant les autres me filent quasiment la frousse ;
Joelle Mariou Nîmes Jésuites Vendanges L'1so- Où Ai-Je La Tête
l'homéopathie prescrite pour ms incendies d'estomac et celle pour mes incidents de sudation qui me viennent dès que je bouge un peu sans compter la nausée qui m'envahit si je speede trop à lâcher des coulées de bile dans les massifs devant l'église Saint Baudille qui doit en voir d'autres en cette période ;
les tapas que j'improvise sur la terrasse où je prendrai froid, qui ce soir-là les régalèrent autant que leur régal me régala (houmous, anchois épicés à l'orientale, bruschetta à l'ail et au poulpe) ; la pâte parfaite importée d'Italie pour Pizza (di) Roma (Cognosci ?) ; l'assiette rituelle, brandade et tapenade, chez les filles, place aux Herbes ; le serveur de la casita sur le Victor Hugo qui ne comprend rien à mes commandes, rapporte une paella qd je veux une gardiane, un verre pour une bouteille (« Rose. - une bouteille ? - une bouteille, oui. ») du Listel au lieu du Costières et qui finit par me demander si je veux un Kfé pour lequel je suis partant avant de l'entendre m'annoncer que la machine ne fonctionne pas ;

Darroussin au moins à deux tarde de suite sur la mm rangée et Raffarin de l'autre côté, à l'ombre ; le risotto si parfumé du Marché sur la Table ; ces 4 jours qui vont me faire l'année autant que pleurer à y repenser, mes dernières provisions contre la disette parisienne, du chaud à entretenir dans la froidure des bobos qui me blessent dans cette capitale qui me peine ;

qq billets à mon nom ; de la monnaie en pagaille pour le bar du Little Marcel avant de prendre ma place ; ces maisons de vacances dont ON rabat les volets, ces demeures familiales qu'ON ferme jusqu'à l'été prochain comme je me retrouve le caquet rabaissé qd la bise fut venue, ayant chanté tout l'été, m'apprêtant à affronter les frimas et la saison en enfer : préparer les textes, peaufiner les recettes, mettre de côté ;

ces encarts découpés dans le journal qu'il suffirait de froisser pour rallumer la passion, l'euphorie, le bonheur.

Dans les éditions de l'Assomption, il n'y en avait pas. Pourquoi ? Voici revenues les indications concernant les trajes de luces. Tj une gourmandise. A quoi CA tient ? Qui invente de telles couleurs ? Des litanies à ressasser pour savourer le plaisir jusqu'au bout, des psalmodies d'imagination, le miracle et l'invitation à rêver encore plus longtemps. Suerte.

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Abrazo