jeudi 18 octobre 2007

COMÉDIE des GENS ENLISÉS

En Toute Confiance Margulies Élodie Navarre Où Ai-Je LA Tête ?

Donc comment tt cela est arrivé. Là où ça fait mal, ce que l’ON porte avec soi, en croix. Le choix et ses chutes assumées. Ce n’est pas juste d’où ON vient, aussi par où ON passe. Le célèbre peintre arrive chez ce couple d’archéologues, fouilleurs d’histoire par définition et sans enfant. Des témoins du passé, des ancêtres et sans présent, l'état actuel. Retirés de la ville, enterrés loin des contingences (sociales) que génèrent ces cités, Nic & Paty se passionnent pour les latrines du temps, les décharges abandonnées, rien de bien fertile en définitive.

Que cela se déroule autour d’une vieille croûte que le personnage interprété par Lorit arrache en cachette et le voici revenu en arrière : pêché de jeunesse, faute originelle, la genèse. Tout en découle, car il y est question de ces origines qui influent sur un parcours, orientent un destin. Avec quelle influence si sinon ?

Le deuil de la mère avait déclenché la rupture. Le cordon coupé lui rappelait son lien. Comment y rester fidèle sans renier tous les nouveaux, les amours de complaisance, les opportunités ? Le deuil du père le remet entre ses propres mains. Il devient père aussi, le prochain sur la liste. Le relais passe dans la douleur. ON dirait Loré en pleine despedida quatre jours après le décès du sien. Il faut qu’il parle avec son passé pour s’équilibrer. L’exposition de son oeuvre ds la ville où réside dorénavant son premier amour est l’occasion de s’affranchir, ouvrir les entrailles. Le fin mot avant la fin.

Être arrivé jusque là n’est-ce pas une erreur, un concours de circonstance où ne gagnent que les + atténuantes ? Quelle que soit cette gloire acquise, combien y a-t-il de lâchetés et d’exigences ? S que la suite est si logique, puisque le commencement était pipé ?

Une journaliste lui demande, sa conscience a l’accent de la + mauvaise. C’est donc sur les tombes que l’avenir se conçoit. Qu’il s’agisse d’un viol pour certaines hypocrit-iques, d’un enjeu jouissif pour celui qui s’y inscrit, y souscrit. Sa consécration aujourd’hui dit que oui. « De tout mal naît un bien. » C Ainsi que Les Hommes Vivent.

Faire le deuil En Toute Confiance. Pleurer, souffrir et ne + y revenir. Devoir de mémoire et au revoir. Comment enchaîner sans s’y tenir ?

Telles sont les théories inspirées par cette pièce minutieuse, à l’heure où les détails indiffèrent une trop grande majorité de con-citoyens. Je ne sais pas d’où sort cet auteur, un Anglais qui transforme l’essai aussi. Fagadau n’en est pas à sa première création, bien lui en prend, vraiment. C bien foutu, du pointillisme, une construction intelligente où s’imbriquent les éléments qui les impliquent, un enchevêtrement cohérent dont ils dépendent entre eux puisque l’un n’est que l’autre, couches et strates. Le beau mélange. Une réplique ramifie, un mot renvoie. Tout agit, la preuve parfaite entre ce qu’ON voulait et ce qu’ON a pris.

De cette précision miraculeuse à s'attarder sur nos comportements trop souvent intempestifs en guise de définitif pour s’en inquiéter. Autant en Emporte le Vent certes. Mais à essayer de le semer en se dépêchant de rire pour ne plus pleurer, qui récoltera cette tempête qui souffle de Sangatte chez Olivier Adam, A l’Abri de Rien, au rassemblement du zénith parisien contre des ADtests conspués par + de 185 000 personnes à cette heure (ma Yasmine en tête) ? Tandis que l’ONU immanquablement opportuniste « déplore » comme chaque fois un réchauffement de planète qu’elle n’impute pas, loin sent faux, au climat belliqueux pour protéger d’abord la bête économique, mais à des bouleversements atmosphériques. Que ceux-ci ne procèdent malheureusement que d’une évolution nous rappelant que nous ne sommes que de passage ne résout pas le problème, mais le renverse. S que si la population n'était pas si dense, ces nations soi-disantes unies, laisseraient-elles faire ? Il n’est donc pas nécessaire de remettre des médailles en Nobel pour une paix qui n’intéresse pas gd monde si elle n’est pas dorée. Pour ceux qui ont pris trop de crédits, qu’ils résilient.

Nic souffle sur un vestige qu’il nettoie, à l’ouverture. La poussière vole, avant toute parole, avant tout. Nous retournerons à la poussière puisque nous en sommes. L’intervention du réel, le toucher frôlé. Le reste est palabres et décorticage, tertulia d’ici, commentaires et gamelle des hyènes par là. Lorsque certains n’ont pas de tabou avec les mots, c bien qu’ils n’y accordent aucune valeur. La parole donnée est perdue. L’acte avant le verbe, le sens avant la raison. Au commencement était le testament, c’est dire. Ca refroidit. Le théâtre propose une lecture, temple et cirque où tout s’explique, mais rien ne se justifie. L’art gratuit lui survit, dernière volonté.

Autant, comme je fus surpris, scotché à mon tour tel ce Jonathan découvre son oeuvre d’étudiant, scorie, fossile remonté. Le goût est tellement infime que les + laborieux, représentés par Malo dans cette pièce, s’ingénient à le monnayer, galvauder la plus intime trace de création, trop difficile à réaliser, rare à atteindre, pourtant facile à rentabiliser la main dessus. Vous reconnaissez ? Allez vous défendre après, le succès rajouté, exprimer sans tricher, exposer tous les éléments, le tourment, La Putain & La Maman. Je ne m’attendais pas non + à ça, à cette qualité à tous niveaux. Pris au dépourvu, soirée de +, échappatoire presque systématique et un peu de concupiscence à l’égard d’Elodie Navarre.

Tout est toujours si personnel, un avis, un aveu, l’envie. Ce tableau m’est si proche, cette peinture me touche tellement. Le toro passe au callejon, parfait. Le ménage est fait. Le jeu en vaut la chandelle, son chant partout. Vendredi soir en quittant les bureaux, j’avais dit à la cantonade et sans y croire : « Shabat Shalom. » Qui entendait, qui comprenait ? J’allais retrouver, à l’insu de tous, le dernier endroit que j’affectionne par-dessus tout, après tes cuisses. Un pis-aller, un ultime refuge et l’excellente Elodie dont le nom me ramène forcément à cet auteur à qui je dois bcp, mm si certainement à cause de lui maintenant j’en accable bcp, transmission. « Rassurez-vs, (nos) instinct(s) de conservation n‘(ont) d’égal que (nos) inclination(s) au suicide. » A lui le dernier mot.

A elle le premier prix, sirène d’un Ulysse qui n’est pas près de rentrer, ma Lorelei impériale dans cet emploi qui l’oblige à prendre une autre langue dont nombre de spectateurs ne discerneront pas le formidable travail compte tenu de sa faible notoriété. A moins qu'il soit tout aussi subjugué par ces jambes gainées et ses hanches majestueuses de voluptés, une vasque de rêve, n’en déplaise, une déesse callipyge hypnotique. Y a-t-il encore des professionnels vigilants ?

Je ferais bien un brindis à Jean-Pierre Malo à propos, en parlant de pro’. L’identification est plus facile en ce qui me concerne qu’avec Lorit, le bien loti, joli & + précis. Le premier est, au-delà du personnage pas forcément sympathique qui met à nu et bouscule, un acteur redoutable qui s’approprie si goulûment ce rôle qu’il le bonifie. Ca tient à rien et c tt le mérite de l’interprète, une mimique, un bougonnement, une vie. Large et présent, impressionnant, remarquable. Et son compère en corde raide, intense et meurtri. C deux artistes sont fantastiques, des compléments pour le talent, des compliments étincelants au métier. Ce qui identifie sans contradiction qu’aucun autre acteur ne pourrait tenir ces rôles. Ils sont uniques et prodigieux, du grand art.

Pour continuer dans la série prouesse, Laurent Béal a trouvé la lumière trop forte qui éclaire tout ce qui devrait rester obscur et indéterminé, entre la clinique et l’aveuglante vérité. Florica Malureanu complète aux décors tout aussi incisifs, de ces scalpels qui précisent en arrêtes et changements toujours nets. Une autopsie de sentiments et le coeur bien accroché. Ca pulse.

Tout cela me toucha. Jusqu’à la machine à coudre que la mère avait installé ds la chambre de son fils parti, pareille à celle de Mamia qui en fit autant quand j’eus quitté le nid. Piqûre de rappel pour ne pas en découdre, garder le fil et reprendre cette interrogation pour savoir si ON peut revenir en arrière, coupes du monde, grève générale ou nos caresses sur la mezzanine. Qu’S que j’aurais aimé que tu appelles ce soir-là. J’ai décidément rien compris. J’ai sans cesse autant de mal avec l’ennui. Pascale était encore en ouvreuse telle que je l’avais laissée quasiment 15 ans auparavant, en devenir, course aux castings, même étage, orchestre pair et Guillo en tour de chant, juché sur ses priorités, pas plus avancé.

Quelle méchante solitude à laquelle me renvoient toutes ces ironies du mauvais sort, ces insolences du hasard. Tant de ravissements me défient de pouvoir les partager, des éblouissements qui me confirment que tu n’es pas là, où j’ai tort, et toi à travers. ON ne peut pas oublier, « L’amour est éternel. » Vieillir et grandir, c se souvenir et avancer. Comédie des chats enlisés dans ma gorge nouée qui réclame. De la pub, sans hésiter : réservez.

1 commentaire:


C gentil tout plein de te fendre d'une petite note, dis !
Seule_ment n'oublie pas d'indiquer ton petit nom voire 1 lien si tu espères une réponse.

Abrazo