mardi 7 octobre 2008

Les BEAUX RESTES

Fin de temporada, retour aux habitudes et rentrée dans la cage. Baisse la tête, mon gars, tu fais trop le malin. A défaut de perspective, je reprends le chemin des théâtres et mon Francis, Lorenzaccio. Soit. C mon Francis : il peut faire n'importe quoi. D’ailleurs il ne s'en prive pas. Je lui fais confiance. Qu'il continue, je le suis. ON dirait moi. Tout du frangin. Celui qui m'attend à la sortie de Marigny pour me permettre de féliciter ma Yasmine ds sa loge après La Dame Aux Camélias, le complice qui me refile son catogan au fin fond je ne sais + quelle banlieue où il créait Le Dissident avec Jean Piat, qui lui vaudra tant de louanges, consolations entre deux procès pour l'empêcher de chanter, juste retour de Dom Juan qui lui allait comme un gant à la face des jaloux.
Aujourd'hui, évidemment il est trop vieux. Evidemment. La faute à qui ? C juste trop tard. Mais comment faire autrement ? Avant il croyait. Ns y avons tous cru. Et Natacha n'est pas revenue. Moi, tj pas non plus. Il a bien fallu signer le bail pour ne + dormir ds la rue. Finalement l'argent pouvait rentrer par d'autres issues que les contrats que je n'ai pas eus.


Il n'a pas pu s'empêcher de choisir une pièce grave casse-gueule. Sans pour autant donner suite à l'une des miennes, il devait y avoir + original. Rien à redire sur la qualité, l'ambition, l'exploit, j'aurais voulu qqch de plus excitant, du neuf, une trouvaille, quoi. J'ai déjà du mal à aller déjeuner 2 jours de suite ds le même resto.


Musset ne l'a pas écrite pour rien « ds un fauteuil. » Il faut s'y coltiner pour la jouer. Puisque personne n'avait apprécié les précédentes, il ne s'emmerdait plus à envisager les monter. Alors allons-y dans les cavalcades et les décors en veux-tu/en-voilà, les personnages à foison et les clés au dernier spectateur qui voudra bien fermer.
Ca doit durer des heures. Tous les metteurs doivent tailler pour que ce soit supportable. Ca déborde. Mais le message est là, ce « Allez-vs faire foutre avec vos saloperies ! » et ns trop endettés pour le prendre mal, ravis d'abandonner un soir nos cavernes hypothéquées. Davantage ravis de les réintégrer dans la foulée.

A priori ce personnage du petit Laurent de Médicis qui pète un boulard à voir que tout est décidément pourri autour de sa vie ne peut que lui convenir. Je parie. Comment choisir autrement un spectacle, un livre, une envie ? Au milieu de notre chemin, ns avons juste acquis comme il est pénible de lutter sans répit. Nous avons appris qui croyions prendre. Ce que nous savons nous est passé dessus. A nos dépends, le repos est guerrier. Tels la confidence de Carlito ds L'Impasse de Palma : « Ce n'est pas que tu rentres ds le système, seulement à un moment, tu ne peux plus. »

De tte manière qui l'écoute encore chanter ? De tte manière qui chante encore ? Où peut-ON les entendre, ceux qui tentent d'écrire et composer vraiment ss avoir à supporter les fâcheux académiques qui « voient avec le regard de leurs yeux » (sic !) ou qui « réfléchissent dans leur Tête » en samplant ce que leurs parents écoutaient, yo ! Rien ne se perd, tout se transforme. Quelques torgnoles peut-être... Ils inventent quoi à part servir la soupe américaine ou pomper des présidents pour rester ds l'actualité ? Intéressons-ns plutôt de savoir à quelle heure joue Tchavolo Schmitt ? S que Vicente Amigo reviendra ? Faut-il seulement aller à
Guca pour entendre Fanfare Ciocarlia ? Carine Erseng sera sur le pont du 11 novembre au Café de la Danse, encore une chance.

Ca n’avance plus, repli sur mes premières amours pour tout ce qu'elles m'ont apporté en vérité, leurs Caprices et Badine, l'étincelant Octave et la cousine de..., Natalie sans une once de H. La scène se déroule à Florence comme par hasard. Toujours aussi 1solent, celui-là. Faute de mieux, le goût se renforce. Le plaisir se savoure. Impossible de me lasser ds la dégustation de ce que j'ai sélectionné depuis tant d'années. Le seul avantage du temps imparti réside ds l’expérience enfin maîtrisée du reliquat. Il sera bien difficile de « voir + loin que le bout de ce qu’ON est » malgré ce que chante actuellement Lalanne. Excepté l’environnement épouvantable de ce quartier, pour moi, ce sera Le Trianon - Orchestre K15. Tu peux venir me récupérer à la sortie, cela dit, petite cuillère.

5 commentaires:

  1. j'adorais cette pièce,j'ai toujour pensé que George Sand avait contribuée,ou même écrit celle-ci,bon ,c'est une intuition,sans doute,très subjective!bon,j'aurai été la petite cuillière qui te ramasse,bon,c'est du second degré,cela dit j'apprécie toujours autant de te lire! a

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  2. ah Lalane ! grand génèrateur de pensées profondes , le petit frére de vandamme ,quand il baille c'est qu'il est fatigué , et qu'il va surement aller se coucher ...en même temps on peut toujours en rire mais il ne me dérange pas vraiment , il m' est plutôt indifférent en fait , tout le monde s'en fiche d'ailleurs moi la premiére , mais ca fait du bien de s'exprimer et puis j'avais envie de taper sur quelque chose voilà c'est fait grâce à mon clavier ...
    emma

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  3. Quelle que soit son inspiration ou son « aspiratrice », c bien son style que je reconnais, a, sa poésie, sa virtuosité, cette excellence qui une fois de plus auront été obligées de renoncer à leur tour.

    Idem pour son interprète, Emma_mère : il n'y a + rien a prouver depuis longtemps. Tj le mm problème des vedettes qui persistent au lieu de disparaître. La mythologie confrontée à la réalité. J'ai entendu les mm critiques sur Mickey à la ramasse et voilà...

    Ce n'est pas leur faute si la relève est si insipide qu'elle paraisse stupide. De là à tout jeter avec l'eau du bain à remous qu'est devenue ce métier galvaudé. La vengeance n'arrange rien. Froide ou pas, c'est à chaud qu'il fallait juger. La rancune marque les lacunes actuelles. Ce n’est pas en brûlant les idoles d’hier que les nouvelles vont récupérer leur talent. Je reste sur mes souvenirs et les retardataires à leur gamelle vidée.

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  4. sur ce point comme sur bien d'autres ....je te rejoins , et malgré le fait qu'il me soit indifférent j'ai lu des textes de Lalane qui m'ont touché et me toucheront bien plus que les derniers blaireaux en date genre Cali ou Benabar que je ne supportent pas pour le coup !et je suis toute chose de voir que je fais enfin partie des personnes dont le lien figure sur le côté droit de ta tête !
    emma

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  5. Voilà ce qu’a causé la malheureuse habitude de juger les artistes –si tant est qu’ils en soient…- sur leur promotion, + que sur leur travail. Comme si la qualité de leur intervention augurait de leur prestation. Du coup que LalanNe ( ! ) soit meilleur sur scène que sur le plateau de Fogiel et con-sorts me rassure.

    ON ne demande pas à Ardisson de lever la jambe, ni à Roselmack de reprendre Caruso.

    Cette confusion voudrait assimiler le public au privé pour pouvoir s'identifier. C'est une prétention qui tente d’égaliser ainsi sa simple existence avec les illustrations si tentantes de ces individus chanceux. Comme si en comptant ses points banalement communs, ON pouvait prétendre rallier le talent de ces professionnels.

    Qd au lien, j’envisage de te le passer autrement, mais celui-ci vaut déjà bien ceux que tu auras.

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C gentil tout plein de te fendre d'une petite note, dis !
Seule_ment n'oublie pas d'indiquer ton petit nom voire 1 lien si tu espères une réponse.

Abrazo