jeudi 29 avril 2010

IDENTITÉ : NATIONALE

Je change de crémerie. Pas encore de retour au pays, mais c'est comme si : direction le XIII. Pas celui d'Asie, plutôt Bercy, sa Seine mise en scène et derrière, l'Ile Saint Louis. Je kiffe. Ligne 6 comme quand j'allais chez toi, rue Sibuet. Métro aérien pour me donner l'exemple. J'arrive un peu tard, mais c'est ton jamais. Mio padre m'encourage en assimilant ce déménagement à un premier pied dans les Bouches du Rhône. Ce n'est encore que Parigi, mais la Porte d'Italie me sourit. Bientôt la sortie ? Je suis ravi, enlevé vers la vie.
Donc si quelqu’un veut un duplex de 45 m2 (30 + 15 sur mezzanine)
avec chauffage, eau et ennuis collectifs
aux Buttes Cho-me 75019-3, tel que le coin vire aujourd'hui.
Alors je n’emmène ni cette tapin toxico du dessus pour laquelle ON trouve des aides sociales qui lui permettent de payer son loyer et son électricité qu'elle récupère pourtant déjà sur les prises collectives de ménage pour continuer à corroder son environnement tant qu'il résiste à ses lubies et ses nuisances de toutes sortes, bien qu’elle tourne avec un camion qui ne roule pas + à l'énergie solaire qu'elle,
ni sa copine de palier qui teste l’acoustique de ses basses et la qualité de ses produits dérivés,
ni la jobasse de voisine à côté en pleine crise de vocalise dès 8 heures du matin le week-end et à partir de 23 heures le reste de la semaine,
ni le chien du dessous qui aboie à toutes heures de la nuit quand son maître (?) ne joue pas à la console de circuit automobile à fond les manettes en commentant avec un de ses potes qui galère... et qu’il héberge
au grand dam de sa con-jointe qui ne demanderait qu'à être autant manipulée et doit être devenue poissonnière à force de rester en carafe pour beugler autant quand il faut passer à table,
ni tout ceux qui fracassent les portes à toutes heures du jour ou de la nuit dès qu’ils en touchent une en craignant probablement qu’elle ne se ferme pas,
ni les fêtards des beaux jours au rez-de-jardin qui refont le monde qu'ils supposent sourd jusqu’à plus d’heure ou que la fatigue et les boules Quies qui me bouchent jusqu'à la gorge m’emportent,
ni les ordures accumulées sur les toits des hangars qui reçoivent ce que la conne du 3ème préfère balancer par sa fenêtre plutôt que de descendre aux poubelles des fois qu'elle se confonde avec,
ni les énervés qui éclatent l’entrée dès que le code change et ne leur permet plus de circuler à leur guise pour leur business,
ni les disc-jockeys frustrés qui transforment leur appart en boites de nuit avec un bout de papier griffonné dans le hall pour s’excuser d’avance (!) qui semble autoriser toutes les performances sans nuance,
ni les mobilettar-és qui font des tours de piste dans la cour de la cité par peur de se perdre dans la ville peut-être,
ni leurs acolytes qui s’engrènent pour un oui pour du chichon dès qu’il n’y pas école le lendemain,
ni les bandes agacées de ne pas en faire autant avec leurs appendices tant vantés bizarrement entre garçons qui n'ont rien de mieux à s'en prendre qu'aux voitures par là qd ils sortent des appartements de leurs parents trop contents d'avoir enfin la paix,
ni la police qui tarde à venir et demande à ce que je rappelle si CA continue.
Au loin les bobos affalés sur les trottoirs de Belleville, qui éclusent les seules bières ou gorgeons de pinard pourri qui soient aromatisés au gaz d'échappement à rien ni à proximité qui frise l'intimité tant ils aiment se faire emboucaner dans leur quartier surpeuplé.
Je laisse aussi les soirées douloureuses et lancinantes en silence à attendre Macaren, au moins l'entendre, MON Dieu... la boîte du chat parti avant moi, quelques effets de succubes imbuvables pour oublier tout CA, des cadavres de rakja, de la levure de boulanger pour mes pizzas et des éclats de moi au bas de l'escalier où j'aimais entortiller mes proies.
Pas mal d’illusions et d’espoir déçus et pourtant décuplés. Une tripoté de potes qui emportent les cartons sans discuter. Leur confiance et mon respect. La Patisserie de l'Eglise où j'ai encore des cadeaux à récupérer pour avoir cumulé tant de points dans leurs desserts d'autant plus exquis qu'ils sont les seuls que réclament mio Padre quand je m'en charge. 
Une perceuse disparue qui ne donne pas plus de signe de vie que la lame égarée dans Buffet Froid. A se demander si je n'aurais pas pris mes rêves pour la fatalité ou mis mes envies à exécution. Ce chien qui se chauffait certaines après-midi en plein milieu de la jusque-là tranquille rue Arthur Rozier qui prenait des allures de midi. La paroisse Saint François d'Assise qui rythmait mon carême et sonnait lors de la vigile pascale pour m'indiquer la quasi fin des réserves. Cette rue Mouzaïa qui regorgent de maisons aussi particulières que ravissantes dans chacune de ses artères périphériques différenciées même sous l'adresse villa. L'église Saint Jean Baptiste si jolie avec ces déco de Noël, malgré les cloch' en surnombre avec celles qui sonnent sur le parvis. L'Heure Bleue où cuisine encore ces jours-ci Nathalie sans que j'y ai jamais mis les pieds ni le reste avant de rejoindre à son tour l'autre rive. Apéritif promis. Le Relais des Buttes qui m'aura fait longtemps bader devant sa cour intérieure que je devine sans l'avoir jamais franchie avec aucune Biopsie. Finalement pas grand chose... et pour cause.

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Abrazo