dimanche 18 mai 2008

PETITE ANNONCE

Histoire de prolonger l’ambiance festive qu’a lancée cette féria, je me ferais bien Avignon cet été, ses festivals en tt cas, off inclus.
Il y aura bien encore une discrète qui servira des crêpes à 2 heures du mat’ sur une Placette locale. Peut-être qu’elle n’aura pas forcément le mm bustier trop large pour protéger sa poitrine abandonnée aux vues et à tous mes vœux de la faire pointer un peu plus, de quoi y glisser ma main pour la réchauffer, la remercier d’oser ainsi me servir sans réaliser mes desseins après…

Après le service, le champagne anniversaire, mes tentatives ridicules pour encaper la petite Ananda, trop jeune, trop ronde, trop fascinée par mon exubérance à fêter sa tante comme pour lui montrer de quoi je peux être capable à partir de rien, comme je pourrais faire d’elle si elle s'en remettait à son tour entre mes doigts. Dans un autre quartier gitan qui me reprend dans ses connivences.

Delphy aussi et Mélissa en coup de vent sur le Victor Hugo. Toutes ces gazelles qui m'ensorcellent et que j'ai dû convoiter du bout des yeux, sans confirmer l'accusé de réception par respect pour leur copain et surtout pour mes hôtes qui n'auraient pas compris que je saccage ainsi leur confiance et qui plus est leur fille, leur bru ou leur nièce, pire qu'un moujik en goguette. Passe encore pour les gafettes croisées rue de l'Aspic qui bafouillent en prétextant rechercher une boutique : j'allais à la corrida des Pilar, pas de risque que je m'attarde.

A la vérité, secrètement (et tt secret ment) je filerais chez les Papes afin de m’assurer une dernière fois que tout CA ne m’intéresse définitivement +. Ces enjeux surévalués, ces enchères trop émotionnelles, cette concurrence des sensibilités dans une époque où chacun ne cherche plus qu’à tuer l’autre, non pour marquer sa supériorité, mais pour éviter qu’il découvre sa faiblesse.

Seulement ÇA signifie encore des demandes, nouer/renouer des contacts, activer l’énergie. Je veux juste une terrasse où récupérer de mes virées nocturnes. Le duplex de mezzanine en option. Un petit endroit tranquille où me réveiller sans vis-à-vis ni à cause du chambard des gouines au 3ème qui remettent ça et traîner nu pour bronzer, le verre de rosé glacé à portée. Qui sait si une gentille n’aura pas eu envie de rester jusqu’à midi ?
Pas une seconde, l’idée de retrouver quelque émotion déjà vécue là-bas : j’ai eu tellement peur. " Un lâcher de taureaux eut lieu le soir même de notre arrivée en Avignon. Insolence du hasard, toujours. Nous y avons présenté notre nouvelle création.
Avignon Teinturiers Carnaval 1994 L'1so- Où Ai-Je La Tête ?
Notre théâtre a toujours été une aubaine espagnole, concours de circonstances : challenge de choix. Nous y avons trouvé aussi ce que nous redoutions, quand la part des êtres prévaut sur celle des choses. Notre faute ? Notre fait ! Toute ambition rencontre des hordes de lâches et autres traîtresses, qui s'acharnent jalousement à la réduire, plaçant la norme à la hauteur de leur absence et le respect au calcul de leurs heures pour l'Assedic. Il s'est agi alors d'être et de rester brave. Ceux qui furent graciés une nuit de nouvelle lune dans la rue des Teinturiers avaient dû y mériter.

Sauvé, ce qui me restait de vie. Promis aux puntillas et descabellos dont me menaçaient légitimement 2 péones que j’avais moi-même chargés, Kahiayra s’était interposée. Incapable d’en donner le détail encore aujourd’hui, ivre mourant que j’étais, arrosé aux cubis de vinasse et de cette douleur tenace infectée de mes ruptures précédentes. Il y a juste une grande clarté qui provient du contre-jour qu’ajoutent mes saigneurs en approche, bousculée sur l’espace protecteur qui semble hâlé notre périmètre et qui les empêche d’avancer. Elle me racontera son impression de cette façon. "

C’est cuvé justement. Il est temps autant que possible d'appréhender enfin le site sans en être juge et si mal parti. Faire mon spectateur, le profiteur, repartir du bon pied, à zéro et demi, à l'abri. Dans ce rôle que l’ON m’a attribué par la force des choses, leur farce, celui que je peaufine dorénavant avec ma technique au point de suture et ses expériences que j’ai assez assimilées, merci. Je me voulais toro, j’ai à peine l’impression de toréer correctement. Il m’en aura fallu pour le réaliser et l’admettre, devenir le maître et plus le créateur. Ma foi, c’est pas si compliqué.

Pourtant pour cela, il faut d'abord un beau décor. Pas question de me retrouver à tourner en rond dans un studio surchauffé en périphérie de la cité. J'apprécierais plutôt un truc genre que je cherche aussi sur Paris, tant que j’y suis, mais à acheter cette fois-ci. Autant dire que ce n’est pas gagné. Un joli toit du côté de la place Saint-Didier comme un fait exprès, où je créchais à l'époque, une belle vue sur les tuiles colorées, si proche de cette rue des Teinturiers foisonnante et dangereuse, me conviendrait parfaitement. Un apéro qui se prolonge de ce côté aussi. Et du monde au balcon tant qu'à faire et défaire.

Ensuite… Une semaine suffirait, plutôt en début de période, là où les invit’ circulent + vite afin de booster le bouche à oreille, connaître déjà les plans et les règles internes avant l’abrivado du 14 juillet, tous ces touristes qui déboulent avec leur conjointe pâlichonne et déjà excitée. Pendant que je remonte à la capitale récolter les crues de quelques esseulées impatientes de satisfaire leurs appétits négligés par les vacanciers déguerpis, avec ce grand brun tanné si bouillant.

A bonne entendeuse, salut !

1 commentaire:

  1. tu bouderais les fêtes de dax ou de bayonne ? c'est pas serieux ca ...tu aurais pu croiser une emmnanuelle de passage dans une pena lol...
    emma_a_louest

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C gentil tout plein de te fendre d'une petite note, dis !
Seule_ment n'oublie pas d'indiquer ton petit nom voire 1 lien si tu espères une réponse.

Abrazo