SAINT SEBASTIEN

Castella remet CA : 6 toros 6 pour l'Ascension chez Casas. Ce qui permet au directeur sortant des arènes de Nîmes de relancer de façon magnifique la corrida rétablie en ce jour. Sous prétexte de reverser la recette intégrale pour les sinistrés d'Haï(s)ti, pas une invitation. Plein pot, chapeau ! Les élevages, s'il fallait encore élever le niveau fournissent gratos leur spécimen. Une pierre, deux coups, l'utile, l'agréable, rien d'un truc improvisé, calé à la va-vite avant que l'émotion ne retombe.

Bien, bueno. Je trouve que c'est de parfaite augure, ce sacrifice d'animaux comme pour calmer le sort, rendre à la mort son lot de crédit, la rassasier puisqu'elle n'en a pas assez. La faire cesser. Une offrande en désespoir de cause, pour la bonne. Tous les prétextes sont exquis pour se régaler de lui, le génie. A qui la faute si cette fois-ci d'un drame naît un défi ? Merci. Vas-y ! Geste fantastique du maestro qui place la barre toujours plus haut dans la surenchère médiatique, passage imparable maintenant. Charge avec laquelle il faut faire dorénavant à défaut d'être écarté, oublié donc dépassé. Il n'est pas au bout de sa légende et il y fait face.

Suerte et bravo torero, d'entrée. En voilà une formidable idée. Tant que j'y suis, bonne fête aujourd'hui et en perspective. Heureux anniversaire à venir la semaine prochaine, tant qu'ON y est. Une bougie de plus et un trophée à portée. Excellente initiative, même si CA risque d'être la foire d'empoigne pour décrocher MA place, Toril bas A Barrera Vomitoire 114, place 1 comme il se doit. 'verra. Et quel cartel ?

Belle solidarité en tout cas, qui contredit une fois de plus les accusations de barbarie ou de jouissance au malheur d'autrui. Tant pis si CA doit provoquer chez qq omnivores alzheimés un séisme pas loin d'être aussi violent en réactions disproportionnées dès qu'ON évoque la tauromachie.

C'est toujours + fort que la sans-piternelle et pitoyable ritournelle taillée à l'arrache par qq chanteurs tj aussi opportunistes autant qu'à la ramasse. Signe d'un décrochage évident de cette industrie morimmonde qui ne prend plus aucun risque, sample simplement ou défraie la chronique en l'effrayant, quitte à l'enfreindre. 

Le titre de cette gloire dérisoire se fera au mieux téléchargé puisqu'il ne sert qu'à faire parler davantage de ses imposteurs qu'à les écouter. Epargnez-moi, moi au moins, s'il vous plaît. Et d'autres au Bataclan pendant ce temps-là. Quel cynisme ! ON ne leur avait rien demandé, voilà qu'ils s'imposent d'emblée. A côté de la plaque certes, mais ré-injectés dans l'actualité. Quelle plaie !

CA leur coûte quoi ? Où est l'investissement ? Vieille recette resucée, l'esbrouffe. Qu'ils donne leurs droits sur un de leurs malheureux morceaux si tant est que quelqu'1 l'achète encore avant de l'écouter ou le produit d'un de leurs spectacles, si jamais ils en font dans d'autres conditions, qu'ils en soient pour leurs frais franche-ment que cette habitude de beugler pour un oui, du pognon, dès qu'une catastrophe se pointe à l'horizon. L'occasion fait le larron et le dindon se farcit la chanson.

En attendant ils crèchent où et ils se baffrent dans quel gastos les journalistes et autres observateurs qui déplorent le manque de nourriture et d'hébergement des populations accablées ? 

Jeudi 13 mai, en fin d'après-midi, je sais où je serai. Et toi ?