dimanche 14 février 2010

EN T'ATTENDANT

Sans me vanter, mon Panthéon, ce qui m’habite, ma mythologie, mon environnement. Jusque là, sans inventer, le décor que je fabrique, celui que j’ai planté quand j’ai pris la fuite, avant que tout m'échappe, sa présence et ses splendeurs. Je l'ai écharpé bel et bien. Le stand des heures, les fantômes accompagnés, leurs heurts, les repères entretenus. A me sentir plus vivant que depuis longtemps, serein dedans, sans rien dehors. Digéré. Admis, « le bout de ce que l'ON est » dit l'ami Francis. Content, complet. Les fées, rien que les fées. La magie, l'oubli. La vie. Juste CA. Les films de ma minorité (Rencontre du 3ème Type ou Alien, l'horreur.) Marushka, Roé, Nilda. Les saveurs que j’apprécie, ce qui me convient, ce que je ne cherche plus, ce qui me va, na !
L’habitude ou le confort. Les parfums du jasmin qui me font du bien enfin. Demain sans douleur, la tumeur au purrin. La Maison Carrée ou le Môle Saint Louis sans elle, la rue Sibuet à Paris aussi. Les impressions impressionnantes et très-buchantes. Mon évolution, ce qui me fait et tout le reste m’indiffère. La terre, les visites au cimetière. Inventaire, ne mot dire et sentir. Mon mausolée, ma solitude mais cette solidité si enviée, avérée. Les couleurs et les reflets, les ondes, ce qui m’étaie, ce que je suis, celui qui dit qui ne hait plus, le mal et ton absence. Etre et avoir été. Du vent pour changer d'air. Autant. Aujourd'hui. Personne ou la somme.
Silence. Mes habits de circonstances, ma tenue du dimanche, un quant à Sion. Ce qui me plaît et rien d’autre. L’exigence de ses passions et leur intelligence. L’obstinante obsession de vérité et ma patience, la confiance. La facilité, les buissons et le chemin ardent tellement mieux écolier. La leçon et le moral. Conscience. Ce qui ne s’achète pas chez Emma_phorisme. Moi. Les figues et la pibale. Le raisin volé en haut de Salles d’Aude. Le soleil tant que je reste à l’ombre. Embourbé. Le calme allumé de la paix.
Après le déluge ou les larmes, la tristesse des autres. L’empathie et l’écoute, le sort et ses torts partagés, la puissance. Immortel. A tel point fidèle, à tel autre modèle. La tendresse, l’allégresse se partage. Mobile. L’habitude du voyage. Les adresses qui disparaissent, les endroits qui diffèrent. Les nouveaux tauliers et tout qui change sans bouger. La richesse et l’éphémère inhérent, son importance. Les projets.
Les beaux livres, les gros plans sur rubis, les rubans aux faux ongles vernis, la jungle à l'angle. La Yougos-la vie en débris. La comète à la fête, l'embuscade déjouée. Le soucis esquivé, l’actrice adorée. Tout est dit, la suite se termine. Voilà ce qui arrive. Ame qui vive. Le resto fermera bientôt. Je ne suis jamais à la bourre. De moins en moins bourré. A part peut-être un peu hier soir. Mes écouteurs pour me couper du monde. Qu'ils fonctionnent ou donnent l'illusion. J'anticipe en principe.
Ce qui me ressemble, la couette lavée et le duvet, le tonneau, le bois flotté, pas trop de fourbis. Les bestiaux, le chat, l’ours et les chiens assassinés. Les toros restant. Des mouettes ou des gabians ? Le marché remballé. Le hasard de temps en temps. Le col roulé avec l’écharpe en cashmere parfumée de cache-misère autour. Les tartines miel et cannelle, le vasistas et la pluie, l’émotion si je dis que je vais mourir. L’averse traverse. Des fleurs le long des routes pour sauver les abeilles. Peut-être. J'écrirai un peu après.
Les retards dans les gares, les reports dans les ports, les départs au hasard, les aéroport sans passeport et les horaires de la mer. Le décalage de l'âge. Le transport pour nulle part, les repaires qui foirent et refaire le poids. Le champagne abandonné au bord du remblai. Un doute. Que je quitte le Zénith à pied ou que je longe le canal royal à Sète où l’ON ne s’est jamais promené, en regardant les nostalgies larguées manquer leur effet, une traîne. Et cetera… Plus besoin de « baser ses bottes sur le boulevard, mettre  son manteau sur la marelle, se dépouiller pour trouver comment se perdre en route et égarer cette douleur. » in Desgana, 10 ans déjà.
Étranger étrange, mais qu’est-ce que CA vient faire là ? Ce travers des anges ou l’anniversaire qui dérange. L’amour dedans, tiens !

3 commentaires:


C gentil tout plein de te fendre d'une petite note, dis !
Seule_ment n'oublie pas d'indiquer ton petit nom voire 1 lien si tu espères une réponse.

Abrazo