Quelques fois mon taff a du bon. Quelques fois, allons. De là à m'envoyer dans le trou du cul du monde, à Nancy donc, il fallait bien une révélation. Le dîner chez Fréchin en fut une de ttes façons.
Et cette caresse que sa femme applique à mon bras qd j’arrive à bloc d’1 taxi qui s’est barré en faisant payer le client l’a bien auguré. Elle est jolie. Elle va avec lui et lui avec Sel dans ce Grenier. Tout est ainsi ici. De l’amuse bouche à la sortie. Des constructions, le ravioli d’oxygène de concombre (!) qui a soufflé mes convives. 10 à table, aux commandes, des habitués d’étoilés pourtant, des blasés bluffés.
Moi gagné. Je l’écris : ce restaurant, bon sang ! Quel talent. Je pourrais le crier, j’aurais l’air chtarbé. Bourré de ces deux vins divins : le blanc récolté "sur 4 hectares" dit le serveur. Précision. La méticulosité sert de monticule, toute touche. Lui aussi, magnifique. Distinction maison et la différence donne raison. La connaissance ou l’embrouille, il m’a halluciné. La réplique, le détail, pour tenir aux étoiles il faut un escalier. C’était lui. L'élan venant. Je n’aurais pas été en mission, je l’aurais récompensé. Mais je ne vais pas laisser un pourliche à la place de mon patron, voyons. J’ai regretté de ne pas lui avoir manifesté plus concrètement mon contentement.
A charge de revanche, goûtez le bar à la nage, dorloté, puisqu’il ne s’agit plus de cuisson, d’inventer, pas juste rassasier. Contourner la cantine, même sur un menu fixé.
Puis le rouge réclamé plus tôt, trop, pour ces cochons de payeurs qui se foutent de tout ce travail, parlent syndicats et ne calculent pas l’ouvrier. Le mieux est l’ennemi du con ? Un truc du Ventoux, "pas loin de Gigondas", rajoute le guapo, en altitude, du côté du Rhône, le clin d’œil des Costières qui m’attendaient. L'étoffe des gâteaux, le plein et le chargé.
Et la Salers : encore une prise de risque. Sans demander la cuisson. Ni à moi qui ne mange que du cuit, "la semelle" d'après les suceurs d'e. coli quand ils s'en tiennent seulement au saisi. Parce qu'à la vue du sang, j’ai l’1pression de tailler 1 cuni mestruel, que là j’avais tout en bouche et le baiser que je ne savais pas rendre comme j’aime, qd le concours s’1pose, qu’il faut que j’ose, sorte de mes sentis rabattus, la haute dose. Le talent, la technique et autre chose. L’apothéose.
Après tu traces à pinces vers la place Stanislas, deux pas. Heureusement qu’il y emménage le mois proch1 à l’Hôtel de La Reine. Heureusement aussi que cet établissement soit rénové de fond en comble... Pour le coup, ce ne sera pas du luxe. Le cadre lui siéra mieux. Il lui faut un écrin digne de son ton. La règle qui confirmera l’exception. Quelle leçon !
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Abrazo