Quoi
que je fasse, je n’aurais jamais été juif. Ma mémoire s’éteint là. Au-delà, je
ne sais plus et j’y suis. Ce train fantôme : jamais d’éclaircie, une suite de
répits, une série de bousculades qui accentuent le risque d’y rester collé sans
plus de perspective et l’épuisement d’y traîner en rond. Chaque virage n’avance
à rien et me brusque davantage en rappelant que j’y suis une bille paumée.
Abasourdi, otage séquestré.
Cette
histoire est inouïe. Tous les signes, les coïncidences empêchent l’oubli,
relancent la peine. Le père de Biopsie3 était près de déboucher ce Chivas
millésimé naissance de sa fille et promis pour son mariage. Quelle lucidité
l’avait incitée à l’en dissuader ? Quel aveuglement me pousse à boire autant
pour goûter enfin à cette noce promise ?
Le
chapelet de toutes mes ruptures pour arriver, cette année, à ne plus pouvoir
continuer, résister pour risquer encore, ressemble à une minuterie de
plasticage. Cette histoire est un attentat. Sans compter ceux qui m’attendent
au tournant, si je dévie, quand je déborde, que je bascule. Trop loin et
trop-plein. L’équilibre se situe entre objectif et constat, projet et humeur. (Vol
AF2108 Paris CDG / Montpellier, fin de 14 juillet -Énième anniversaire
de fission.)
in Desgana -les dernières forces
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