Sur le coussin que tu préfères,
un livre est demeuré ouvert,
sur les mots duquel il t’a mis
tous ses maux auxquels tu souris.
Ceux qu’il lui reste à l’aube amère,
malgré l’alcool qu’il boit sans verre
dans l’obscurité qui finit
quand la lumière éteint la nuit.
Tu dis ses vers dessous la douche
comme un baiser d’eau dans ta bouche,
un quatrain pour un temps perclus
qui glisse aussi sur ton corps nu :
“ Silence, ON se tourne le dos.
Du coeur qu’ON gère en bail gelé
aux peurs des couteaux sans repos,
la neig' s’ingénie à gêner.”
Il t’avait laissé ce message,
bouteille en vers pour un naufrage,
radeau de toi, qu’il tire en lui,
dernier appel et tu l’oublies.
Pas de nouvell’ : mauvaise nouvelle.
ÇA a fait un an à Noël
que tu as brûlé son adresse.
De mutisme en calme, il régresse.
Du fond de ta chambre, résonne
la sonnerie du téléphone.
Ta main mouillée hésite un peu.
Si c’était lui, qu’est-c’ qu’il te veut ?
C’est pas une heur’ pour appeler.
A tous les coups, il est cassé.
File un faux frisson pour savoir
si tu peux l’aimer en retard.
Mais alors que tu vas répondre,
c’est la tonalité qui gronde
comme un cri fou d’aimant dément,
un’ mire à plat sur un écran.
Encore un regard sur le livre
pour qu’il se livre ou te délivre
de ce malaise en toi tout neuf,
l’épreuve ou la preuve par bluff.
Vos rendez-vous rendus te rendent
à l’évidence et te demandent
si l’amour est dans ce qu’ON prend
ou s’il est dans ce que l’ON tend.
Vous êtes devenus champions
de tous vos jeux de quasi non,
croupiers croupis aux ongles courts,
griffes cassées sur votre amour.
À Biopsie2, la cousine de...
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C gentil tout plein de te fendre d'une petite note, dis !
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Abrazo