jeudi 18 juin 2009

PASSAGE en TERMINALE

Les examens sont 2 saison. Finalement mon pote de Béziers risque bien de déménager avant moi. Le crabe aura été cette fois encore plus dangereux que les toros. Il aura eu raison. Au retour des Vendanges, l'an dernier (!), je serrais « ma fille » en lui promettant que nous allions partir. Le chahut dans la cour me laissait indifférent : j'étais sûr d'emménager ailleurs avant la fin de l'année. Las, je suis tj perché sur ces Buttes Chaumont qui me sortent par les yeux et c'est elle que j'ai fait incinérer qq jours après en l'abandonnant au scalpel et bistouri de vétos tj aussi narvalé que les précédents avec mes chiens sacrifiés.
Aujourd'hui, c'est donc mon hôte biterrois, ce presque ami, à mi-chemin, une relation suspendue à une biopsie, qui pourrit au fond de son lit qu'il a regagné, jeté par la clinique Saint Privat qui n'estime n'avoir plus rien à faire que le satisfaire en le laissant sortir, sans TOUT lui dire, ce que l'oncologue assène à sa concubine, sans l'ombre d'1 doute, agacé qu'elle discute, résistante ultime, qu'elle demande des preuves : c'est fini. « Faites très vite », achève la pneumologue qui l’assiste (?)
Ses fils qui le détestent depuis longtemps n'ont même pas attendu la fête des pères pour le revoir après toutes ces années. Il faut faire SI vite. Je n'ai même plus un flech pour me payer un billet et le rejoindre comme je l'avais fait cet hiver, puis ce printemps qd il m'avait informé que CA recommençait. Il avait déjà donné, un poumon et 1 été. ÇA aurait dû passer. Le professeur (dont j'émascule le Pet majuscule) estime aujourd'hui qu'une tumeur a peut-être été oublié lors de la dernière intervention, qu'elle était inaccessible et encore plus invisible alors. Que c'est probablement CA qui s'est propagé. Pour un peu il en voudrait à la chance. Pour un peu, mais il a d'autres chats à tuer. 
Et moi je m'apprête maintenant à perdre 1 copain d'une drôle de manière. Pas eu besoin de ns embrouiller ou de nous maquer avec une castratrice de passage. Je n'ose même plus l'appeler. Il est chargé de chimie, « 3kg par jour », dit-il. Je ne comprends pratiquement plus ce qu'il dit. Il veut acheter un paillasson. « Un paillasson ? -Oui. -Pourquoi ? -Pour mettre à la clinique. » 
La litanie, chacun son tour, les souvenirs, le chemin qui n'en finit pas : mamia basée avec ses piqures à faire elle-même dans le ventre, qui ne la soulagent pas si elles la soignent au moins. Des fois qu'elle ait trop mal, son médecin lui a conseillé de consulter son généraliste (sic !). Mio padre qui ne peut plus arquer et dont celui qui le suit lui affirme que tout va bien. ÇA fonctionne. Il est dépassé autant en réalité. (Ma) Clarisse avec son poignet explosé qui se défonce à la codéine en observant le sang couler sous son plâtre sans trouver de spécialiste qui s'en alarme. Ma tante attend les résultats de son scanner des poumons sur ces traces qui apparaissent à la radio, des « séquelles » dont ON ignore néanmoins l'origine. Sa fille n’a pas donné suite à l’IRM passée pour son problème d’oreille qui nécessite pourtant une intervention. Celle pratiquée sur son oncle ne semble tj pas concluante. 
Il ne faut jamais sous-estimer le pire. (Navarre) 
Alors je prépare mes arrières. Je prends les devants. J'anticipe comme souvent. Le seul moyen de me sauver, préservé, à l'affût des cornes. La raison du plus fort, ma froideur et mes choix. Il est l'heure. Avant que ce soit mon tour, avant que je ne puisse mm plus l'écrire_ni le dire. Mon rare moment de bonheur s'essouffle, ma bouffée d'air annuelle s'amenuise. Feria du 15 août et des doutes, Miuras et remords. Ne pas rater CA en +, une fois encore. M'y rendre justement pour assumer cette cruauté qui nous entoure et que les anti et autres mijaurées sorties à Disneyland ne veulent pas admettre. Je serai de retour au paseo, barrera D n°59. Il faut juste que je trouve 1 héberg_ment. Quelqu’1 peut-il m’aider ? J’ai déjà activé tous les habitués. 
Jusqu’à cette charmante dame qui m’accueillait au début de mes retours sur la temporada avec l’argent que je commençais à accumuler. Sa maison, rue de la Tour, fait partie de ces étapes qui rendaient mes venues d’autant plus magiques. Elle avait réhabilité cet ancien monastère mieux qu’un havre de paix, si joliment décoré et tellement à l’abri de l’agitation de La Madeleine pendant cette période. Elle me le réservait d'année en année, évacuant ses propres effets pour laisser la maison à mon entière disposition. Sympa. Ce chambardement n'eut qu'un temps, trop lourd à gérer, trop compliqué à organiser. Le temps a passé. 
Pas question de demander à ce malheureux en fin de vie. Il le proposera peut-être si sa TETE fonctionne encore, dans une éclaircie, si Dieu lui prête vie. Seulement s'il disparaît d'ici là, j'improvise ? J'ai déjà pleuré dans mes rêves quand je l'ai appris. ÇA m'a surpris, mais c'est normal que je ne me mente pas à moi-même au moins. Touché. Je ne le ferai pas à l'éveil. Pirouette. 
S'il est encore là à l'assomption, je penserai à lui. S'il en a fini, je lui brinderai. ÇA changera quoi ? Hypocrisie et lâcheté pour apaiser. La belle affaire, la tangente à prendre. « Ne garde rien que ta main ne puisse emmener. » Je sais. Coûte que coûte. En attendant je suis à la rue, largué à l'amer. Perdu entre les allées Riquet et 7 espoir qui me perd. Où passer ces Nuits Plus Belles Que (nos) Jours ? Qui m'en soulagera, interviendra et me trouvera où dormir ? Du 12 au 17 au moins. Appel à témoin, celui qui passe le relai. La barque est pleine. Résultat du bac, Caron attend son client au milieu du gué. La traversée n’a rien à envier à l’épée qui s’enfonce. À mort, je m'en remets à la vie. Tant pis, allez.

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