Pour cette Saint Valentin, je faisais foin de l'éphéméride. La tranquillité ne m'offrait rien d'autre, ce soir-là. L'Irrésistible spectacle de Fabrice-Roger Lacan, repéré depuis son actrice, s'imposait. Il y a longtemps que je ne me résous + à acheter un lave-vaisselle pour l'occasion au lieu de me triturer les neurones à trouver une idée de soirée avec Natacha qui ne dégénère pas en cataclysme. Quant à organiser une nouvelle manière de subjuguer Biopsie5, j'attends déjà qu'elle rentre de ses autres fêtes, à moins qu'il s'agisse tt simplement -si cruellement en fait- d'une autre planète.
La pièce avait fait relâche le mardi consécutif. La caissière avait beau être bien accueillante, au lieu de m'en révéler la raison, elle évacua rapidement ma question en m'attribuant la place centrale du 4ème rang. Le transfert combiné à l'illusion s'annonçaient. Le trafic de contrefaçon pouvait avoir lieu sans me prévenir davantage, me prémunir de la déception à venir en m'endormant de cette place impeccable juste 72 heures avant. Homme averti qui ne vaut + rien, si la chance me dupait, l'expérience aurait dû m'alarmer.
Je me retrouvais donc sous les jupons si convoités et soyeux de Virginie Ledoyen en moins de temps qu'il ne m'en a fallu à nouveau ce mercredi-là, reprise, pour obtenir un appel de circonstance sur mon mobile, anonyme sans message comme d'hab'. Je le mettrai une fois encore sur le signal tacite de Macaren'. Ns restons tj autant victimes de nos codes complices, ces règles compliquées, toutes nos fatalités admises, nos facilités dévastatrices.
Et c vrai que le subterfuge fonctionna cela dit. Le temps de laisser la novice des coulisses cesser de savonner aussi sauvagement au moins. Ce laps m'avait permis de mon côté d'amadouer des heures de tourment ds lesquelles me morfondre à compter 8 années de séparation. Huit ans sans autre trace que ces signes masqués, à manoeuvrer avec peine entre les indices manqués : je ne réponds jamais non seulement si je ne sais pas de qui il peut provenir, mais a fortiori si je ne reconnais pas les coordonnées du correspondant. Autant je refuse rarement de décrocher -vieux réflexe- si je l'ai identifié, quitte à regretter l'assumer.
Cette huitième année, je ne rédigeais donc pas une de ces déclarations dont je m'émerveillais chaque fois qu'elle déclenchât tant de miracles, la bouche de Sofie ou les doigts de Mica, et inversement. Je renonçais à l'écoute avide de la voix si triste et trop terne en cette occasion de cette ex scellante sur ma communication. La semonce rituelle d'anniversaire ne retentirait pas du fin fond d'un troquet sétois. Je n'avais plus à m'y réfugier pour, si ce n'est supporter la sentence, au moins tenter d'échapper à mes " doutes, les affreux " dit Gainsbar. Son fantôme convive m'offrait souvent à l'époque la tournée en m'empêchant a contrario d'en faire autant de cette page qui s'avère la dernière.
Habitué, tué, j'avais donc téléphoné à 14h02 aussi précisément que possible et au bon soin d'une horloge correctement réglée pour honorer le rendez-vs intime du 14 février. A 8 heures du soir aussi, puisqu'il est hors de question d'être importun en risquant la réveiller à des aurores qu'imposerait un respect trop strict des chiffres. Puis 20h07 célébrèrent notre nouvelle année sans amélioration. Mes trois sommations tj aussi équivoques, dans lesquelles je remettais tte mon évocation et ma ferveur pour qu'elle comprenne que je suis présent, vivant tant bien que mal et moins que pire. Las d'invoquer non + la chance, mais ne serait-ce que la justice. Pourvu que ce soit réellement la même qui se manifeste de son côté qd ça lui chante, bizarrement indifférente à nos références. Comment exclure la menace d'un mauvais sort voire d'un esprit retors de l'une ou qui sait qui à qui g pu m'ouvrir de cette pratique ?
Elle peut paraître étrange, mais elle m'est personnelle et sans préjudice à quiconque, donc hors d'atteinte normalement des reproches ou des critiques, seul engagé. Est-ce que ça suffira pour être respectée ? L'acceptera-t-ON assez sans y jouer pour m'en tester et s'amuser à m'abuser par je-n'ose-imaginer quelle jalousie à la limite de ne se révéler que méchanceté et intention de nuire. Fort d'une idée floue de quelques noms suspects, je m'en remets à mon honnêteté et au crédit qu'ON voudra malgré tout, tellement tout, m'accorder de cet amour indéfectible qui gagne tj. Il gagne tj, dites ?
Cette espèce de cérémonie appliquée, je me retrouvais à assister chez Hébertot aux aléas identiques d'un autre couple. Le comble, la provocation, pas moyen d'échapper alors au regret rématant. Ma tradition du réconfort aprés l'effort, la fête après la corrida qd il faut noyer l'émotion, d'ordinaire dans la bière, là, je m'étais promis de l'atténuer dans cette sortie opportune arrachée au désespoir sans facture. Je vieillis.
Cet avocat en pleine répétition au début me clignait du coeur, rappelant la profession réelle de ma disparue. J'aurais dû réaliser que les représentations n'étaient visiblement pas + avancées. Le hasard a perdu de son insolence dorénavant avec moi. Il me conforte en définitive, une balise qui atteste du droit chemin, la loi respectée. C bien là qu'il me fallait passer.
Après, ÇA se gâte très vite, une fois que Virginie Ledoyen m'a régalé de sa légère tenue. De quoi me rincer l'oeil entre sa poitrine arrogante sous ce chemisier si fluide aux teintes autant qu'aux formes de prunes, et il y en a de lourdes autant que charnues. Ses jambes hypnotiques étaient montées sur talons de banderilles minutieusement plantées dans mon désir. Un tourbillon de grâce et de beauté m'enveloppait, un crédit au joli, un supplément chantilly. La surprise à effet, du gratuit comme un fruit obtenu, avec la brièveté d'un éclat, la fulgurance d'un éclair qui le dispute à l'éphémère, l'effet mûr et sa récolte en bouquet.
Ce que je prendrais d'abord pour une diversion s'avèrera au résultat un trucage, la mélodie funêbre de l'orchestre en naufrage. Ce texte est aussi creux que les vagues mouvements qu'il déclenche pour masquer sa platitude, espèce de rouleau au bout duquel j'arrive vite. Ce raz navrant ne me faisait pas marrer. Heureusement l'enthousiasme inutile d'Arié Elmaleh surnageait. La plastique combinée de prestance et d'aisance de sa partenaire ne compensait pas le déficit du programme.
© Malard
Virginie Ledoyen est une adorable chatte, en tt cas la mienne se comporte pareille, et ça ne suffit pas à m'accommoder. Ca va deux minutes ces simagrées et ces ronronnements. Juste de quoi entériner mon intention de la récupérer sur mon propre projet qui partira ds la foulée et la poste le lendemain.
Mais quelle fatigue, cette plaidoirie ! Ce pauvre type en short et baskets croquenots prend la tête à son amoureuse et par conséquent à son admirateur que je suis. Ce procès qu'il prépare le met de mauvaise humeur, soit, mais surtout ses troubles de psychorigide oscillent entre sadisme et schizophrénie. Il m'emmerde. Tt du pervers polymorphe qui traumatisa Anansi, autant dire ma Yasmine ds c démêlés avec Jarre, si ON ne me prouve pas qu'elles sont distinctes.
Seule sa copine semble sauve de ce harcèlement, sans qu'elle y trouve quasiment rien à lui redire. L'auteur exagère ou se laisse déborder par les élucubrations de ce carnaval. Elle aurait dû l'envoyer bouler depuis belle lurette en vérité. Il n'a jamais vécu avec mes panthères, celui-là qui prend le chou pour finalement faire chou blanc. Chute à l'image d'une diatribe qui partait s'apparenter à un jeu tordu qui la destinait aux bras de l'accusé, mais qui n'accumule que verbiage foireux + rhétorique longuette, qd ils ne s'articulent pas purement en logorrhées soûlantes. L'auteur n'a aucune solution ni perspective pour en finir, si ce n'est donc sortir. Mais moi, je suis resté, piégé au centre de cet orchestre qui jouait faux.
Ca ne tient pas la route cette obsession qui pousserait un jeune gars à envoyer sa chérie ss la couette d'un autre avec l'espoir de la voir refuser. S si vite possible au bout de 10 mois de vie commune ? C du piment pour Vieux Amants. Trop incohérent et pas crédible une seconde qu'elle y aille en + ! Ca justifie au mieux les jolis changements de vêtements qui l'habillent. La déguisant de but en blanc en petit chaperon immaculé justement. Il est vrai que rôde dans les parages un dingue qui bouffe ses conquêtes, peut-être Delarue en goguette.
Elle gambade ds un doux sweat tt fin qui rend grâce, Dieu merci et surtout ses Saints en l'occurrence, aux si sombres et vigoureux mamelons qui pointent derrière. Nous partageons avec son compagnon cet exclusif point commun, j'espère, dans l'affection que ns portons ts les deux en doublon à ses petits petons nus. Elle les martyrise en s'agaçant sur scène qu'il finisse son délire selon la prédilection des metteurs-en-scène qui ne mettent qu'à nu ce qui leur résiste, sans réaliser à quel point ils se heurtent avant la réalité au plancher.
Ensuite, la faire disparaître n'est pas très gentil. Ca manque d'élégance et d'équilibre, pour elle, pour moi, pour lui. Ce malheureux comédien est déjà bien embêté de se démarquer de l'ascendant professionnel de son frangin qui n'est que d'antériorité pourtant avant d'être de qualité. Le voici ramené en prime à se débrouiller un sacré tiers du temps avec un portable. Il se retape sa seule vraie carte de visite, son imparable poinçon, en train de négocier avec un appareil récupéré de ses pubs SFR. Retour de bâton, la vengeance de Lorant Deutsch qui ne peut se départir du Yop d'où il sort. Pas moyen de baser son histoire.
Ca tourne en rond. Les poncifs d'adulte se confrontent aux récifs d'adultère : disparition, dépression, retour. Sans oublier les exigences de l'économie avec son happy end. Cette pièce est si courte et banale qu'elle s'interrompt probablement au deuxième acte. Il manque un final où elle l'enverrait se faire soigner. A l'instar de ce personnage invisible dont il plaide la cause depuis le début, à tort ou à raison autant qu'au propre et au figuré, pour son compte personnel en fait, l'affaire est bancale. Ce cannibale qui se rassasie aussi des cervelles de ses victimes lui ressemble horriblement tt bien pesé. Cette similitude laisse, à la touchante et trop tendre interprète pour les incisives des protagonistes, la fameuse dernière phrase qui lui évite de succomber à ce vaudeville tarabiscoté : " Une fin absurde dans un monde absurde. " Le mot, devenu celui de la faim satisfaite de l'anthropophage à l'entour gnaquant la nouvelle a-mie du co-pain, revient donc à ce duo de substitution si difficile à digérer.
Imaginons qu'Isabelle Nanty se soit attaché un instant à cette intention de mise en scène, la donne aurait changé. Sauf qu'en la croisant ds le couloir en sortant, elle était visiblement + pressée d'aller se coucher. La course aux accessoires encombrant le plateau avait dû l'achever : un nouveau plaid tt aussi gratuit que son utilisation pour montrer l'inéxorable passage du temps ou du marchand de tapis (mystère !), un livre de + qu'ils n'ouvriront pas davantage à en juger la léthargie dans laquelle le personnage de l'éditrice récupère le premier bouquin qui lui tombe ss la main sur une pile élégamment disposée, digne d'un appartement du canal Saint-Martin. A moins que ce soit ce si fabuleux pardessus. Espérons-le moins imperméable en tt cas que celui de l'entrée, à croire tt droit sorti du teinturier, tant il est sec, archi sec, ou du parapluie explicitement de circonstance. Faute de quoi, ON ns en administre la réalité à grands coups d'arrosage sur des baies censées être vitrées assez clairement gigantesques pour montrer indubitablement qu'il pleut. Impossible de savoir où, puisque personne n'est mouillé ni qu'aucune trace d'humidité n'apparaît ds ce logement. Peut-être au point où ns en sommes...
Il devait y avoir un sens là-dessous, une nécessité imper-rieuse à présenter ça, une urgence imbitable sans doute, derrière tout ce remue-ménage, ce manège à méninges, qui me gavait, à peine retenu, tt juste invité à rester. Je ne comprenais pas pourquoi au 3ème appel, le répondeur de Biopsie 5 avait été branché. Moins de 8 minutes après le coup de fil précédent, le filtre était déjà enclenché. Elle redevenait plus inaccessible que jamais, enfermée, derrière une porte claquée au nez de mon obstination. Si ça se trouve, je me plante à me persuader qu'elle est sûrement là, par là-bas, pas loin de moi encore qui m'attend sans savoir comment s'y reprendre. Année 8, numérologie de la récolte, mauvais cru, sale moisson. Inter-minable altercation avec Natacha, maudite Saint Valentin d'où la définitivement charmante Virginie Ledoyen me donnait le goût de grâce, largement résistible, mais tte à son ascension. Dommage d'hommage sans intérêt autre que leur plaire, partie remise et préliminaires.
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C gentil tout plein de te fendre d'une petite note, dis !
Seule_ment n'oublie pas d'indiquer ton petit nom voire 1 lien si tu espères une réponse.
Abrazo