Le PETIT ÉCRAN DANS Le GRAND

Trop bien, le jeune à l'ouverture de Cannes. M1tenat je dis "jeune", ti1 ! (Démerde-toi à ton tour.) A lui seul, il résumait la soirée, Il valait l'évèn_ment. 7 cérémonie est la seule vitrine de ce que devrait être encore le 7ème art, celui qui m'a fait rêver au point d'y prétendre avant. Ce que je supporte encore 2 temps en temps.

Ma maigre culture jazz entre Ray Charles, Nougaro et Chet Baker voire le Bulbé de 4ine ne m'aura pas empêché d'apprécier hier soir. Tout était là comme il fallait pour moi. Rien ne m'a manqué. C'était parfait : le festival comme je le rêve, +souvenirs qui s'associent. Les stars, les vraies, les Américaines. Les marches du palais, De Niro tout en haut que je vois sans cesse penser à Brando. Son sourire, sa mimique comme mon dernier oncle. Uma échappée de ses simagrées chez Schweppes et Tarantino, embarquée dans un faux slow avec l'hôtesse qui cherche le show. Même Mel' comme elle s'appelle m'a semblé rayonnante, étonnante, actrice. 

Les filles sont toujours jolies quand elles s'amusent. Les hommes deviennent corrects moins ils en font. Le talent inspire. Gentiment aspire. La qualité se répand. Cela s'entend. Son discours était émouvant. Mademoiselle Laurent, remerciements. Vraiment. Quoi qu'en médisent ceux qui n'y étaient pas forcément, les méchants affligeants comme tt le temps. Votre emballement, vos troublants efforts à soigner le décor, du donnant-donnant qui ne fait plus semblant. Ne vous étonnez pas que cela gêne les indigents.

Le tapis rouge s'installe, pas juste l'interprétation du sale, au-delà du banal, hors concours de rebelles à deux balles, la magie que 24 images secondent. Le strass et les paillettes, la grâce et qui en jette. Ce que j'aime au cinéma. Ce que j'aime où que ce soit, ma foi. Comme il se doit, la fête et l'exploit. L'occasion unique d'entendre parler d'autres choses que de Dany Boon ou le nouveau dessin animé. Des trucs rares, d'autres improbables, de l'éclairage chiadé et des sorties de l'ombre. Du phare, du différent, en robe longue, dans l'élégance aux portes de l'intelligence et des jarretelles. ÇA change. C'était bien. ÇA en fait. 

Pris de court sur la terrasse de mon repère sétois, prix de cours, celle que j'en ai vue derrière ma lucarne. Les rois et les traînes d'une assistance incertaine. Woody Allen et sa gêne, Faye Dunaway et Jane Fonda. Tout le monde était beau et je ne pensais plus à celui qui ne tourne pas rond pendant ce temps. La scène était belle et le miracle n'entrait plus en concurrence immense pourtant avec mes gabians du moment, la fraîche du muscat de Frontignan ou l'odeur des résineux aux Pierres Blanches, il les enrichissait. Arborescence. L'essence et l'excellence. Quelle chance. 

Le New York New York revisité de Cullum m'a bluffé. Qu'en aurait fait K'rin (Davis) Erseng ? Compli_ment. Son impro- donc avec de l'a-propos me semble-t-il si j'ai assez traduit, clin d'oeil au président devant lui, grain de folie aussi si j'ai suivi autant que j'en suis. Le smok', la classe. Inouïs. Du spectacle. Hollywood. La belle ambiance, une manif' qui brille malgré tout, éblouit, nous nettoie et louvoie au paradis, un sursis sans la pluie, une pépite, le météorite qu'ON évite. Une minute et sa suite. Celle qui me ravit me rappelle de + belle que je n'en suis plus en sachant pourquoi sans querelle pas comme toi. Comme ÇA, ÇA me va. Voilà. Je l'envie. Elles m'ont mis les larmes aux yeux, ces vedettes en brochette et je ne leur en veux pas : c'était de la joie. Comme autrefois. Quand j'étais en vie. 

Encore une fois :