jeudi 10 février 2011

VICTOIRES à MOI (NOMINATIONS)

Celle-là aussi, si elle n'était pas là... Rona au Gymnase jusqu'au printemps forcément depuis que Mamia est entrée à Lariboisière. Celle-ci aussi... 1 fait exprès. Qu'il en prenne de la graine, qu'elle en prenne patience. Et moi combi1 de place ? J'ai déjà mes entrées au 3ème étage du service. Echange contre sa sortie. La flamme s'agite quand la lumière vacille. L'ét1celle veille, bout d'âme qui chante en attendant que tout aille mieux. Nos maladies ns ressemblent. Définitivement. Nous sommes nos maladies aussi. Nos maladies nous somment. Nous comblons l’ironie.
Quel hasard autrement hospitalisa Mamia la première fois pour lui briser les bras, trancher ses épaules, à elle qui s’ingénia de tout temps à porter le monde, son petit monde, de la Cité d’Urgence de Sucy en Brie à la terrasse prémonitoire de Sète ? De la prunelle de ses yeux réparée depuis peu avant que son coeur n'ait planté. Et la Tête, Avc.
L’y voici revenue, vois-tu ? Revenue de tout. Retenue de vous, terre & mer. Votre fille dans la foulée. Identifiée comme telle pour l’assimiler enfin, question de tranquillité à nouveau, la facilité. S’immiscer et gagner, « Guapa. » L’autorisation des mâtons, l’autorité des repus. Escrimée à rassembler les concordances et arranger la vérité pour mieux l’honorer.
Elle digère, précise, livrée dorénavant à elle-même, mais toujours témo1. Elle relaie, relève la garde, prend son quart, sa part. Suite sans f1, à toujours et jamais. Il faut avoir f1 et sa mémoire malmenée mélangera les réminiscences et la mythologie. Sans augurer de sa vie, chac1 fait son lit, elle conservera sans dérive la vigueur de cette énergie qui l’a maintenue et développée en vie. 1 cheval. Alors dorénavant, malgré l’obscurité de son histoire, le mystère de ses conditions, la voici. Riche, enrichie. Engraissée de cet engrais, graciée de cette bénédiction de tendresse transportée, rapportée de son passé.
Vous êtes passés où, vous, depuis qu’elle ne fuit plus ? Lui faut-il ressasser, vider ce sac ? L’affection se mange-t-elle froid ? Où se range-t-elle en attendant ? Revenir sur les traces. Elle ne subit plus, elle rejoint où elle revi1 quitte à ne pas trouver. L’honneur, le respect, la culture. Juste les symptômes, le barbouillement du rêve et la sortie d’anesthésie. L’1fection maligne, conjonctivite ironique pour perdu de vue. Ce virus que je chopais, lui, pour un oui, un prénom trop tu. Elle a recouvré la rue et elle ne m’a toujours pas reconnu. Le chem1 parcouru. Fourbu pour fourbu, je l'aurai bi1 défendue. L’éclairage sort tout le temps d’hier.
L’y voici retournée, à l’envers, en arrière, au début du calvaire. Où êtiez-vous passées, maudites ? Tout ce qu’elle vit vi1 de vous. Souvenez-vous :
"Nous casserons des bouteilles pleines, renverserons l’eau des bassines et des vases. Nous le ferons par prudence, pour éviter que l’âme ne change d’idée. Nous savons qu’elle a une soif immodérée et qu’elle pourrait revenir parmi les vivants juste pour une goutte d’eau. Puis nous jetterons dans la rivière du poisson frit et des spaghettis aux tellines, nos plats préférés. 
Nous savons que l’âme ne se résigne pas, alors nous la désaltérons et la nourrissons. Nous faisons tout pour l’empêcher de revenir. Nous ne voulons pas que les lémures reviennent. Ce n’est pas tant que nous en ayons peur, mais leur âme -nous disons mulo- surgit à l’improviste et elle apporte avec elle le malheur et les maladies. Parfois pour la semer, et c’est dire comme il faut veiller à ne rien manipuler en dilettante, il ne suffit pas de lui donner ce qu’elle réclame. Il faut partir, se déplacer continuellement. 
Le nomadisme ti1 aussi de cette manière. La topographie des déplacements reflète la géographie des sépultures. Seul le mort a droit à une terre. NOUS NE PARLONS JAMAIS DE NOS MORTS. L’oubli n’est pas une étourderie, mais 1 choix. Un art. Il nous faut laisser partir ceux qui ne devaient + jamais revenir. 
D’ailleurs avec les Payé nous ne prononçons même jamais leur vrai nom. Nous en donnons un autre, un nom d’empr1, celui de l’état civil. Nous laissons la mort sous silence. Nous lui demandons de s’éloigner. Pour vivre dans un éternel présent."

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Abrazo